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9ème degré REAA : Maître Elu des Neuf (... Aristote)

Maître Elu des Neuf

« Comprendre comment l’Ordre de Société s’est mué en Ordre Initiatique implique de mieux comprendre les hommes qui ont entrepris ce Grand Œuvre. Hélas, si nous connaissons parfois leur nom, leur visage nous échappe… Pour mettre la chair humaine sur le squelette de nos connaissances, il faut alors tenter de comprendre ces hommes. Il faut les voir vivants dans leur siècle, dans leurs villes, dans leurs métiers. Il faut aussi les comprendre en tant que Francs-Maçons. Il faut tenter de mettre nos pas dans les leurs. Il faut, oserai-je l’écrire ?, les aimer. » (Claude Guérillot, La Genèse du Rite Ecossais Ancien et Accepté)

Ces Maçons initiateurs furent « régulièrement » pris entre deux feux, ceux de la « querelle des Anciens et des Modernes » qui divisa la Franc-Maçonnerie anglaise durant tout le XVIIIème siècle, les Anciens accusant les Modernes de s’être écartés des anciens devoirs ou « landmarks », et ceux d’une querelle littéraire opposant cette fois en France des Modernes, partisans d’une certaine rupture avec la mythologie, et des Anciens défendant la théorie classique et prônant le retour aux sources, l’antiquité grecque et latine, et le passé biblique. Ces Anciens étaient eux-mêmes traversés par les pensées de Platon et d’Aristote et leur opposition sur la nature du « changement » dans la nature, au fondement de l’idée de « perfectionnement » chère aux Maçons des degrés de Perfection. En somme, tout « prédisposait » les initiateurs du Rite à concevoir les deux degrés de Maître Elu des Neuf et Illustre Elu des Quinze, irréductibles l’un à l’autre dans une perspective dualiste, ou dérivant l’un et l’autre de l’optique unitaire d’un Principe premier.

Ainsi, cette partition à plusieurs niveaux de la pensée des Maçons « en leur temps » se traduit par ces véritables psychodrames que sont les 9ème et 10ème degrés du REAA, susceptibles de changer ceux et celles qui le vivent « véritablement », pour peu qu’ils soient engagés sur la voie de l’Initiation. « Nous dépendons, dans des proportions angoissantes, d’un fonctionnement ponctuel de notre psychisme inconscient, de ses à-coups et de ses défaillances occasionnelles. » ( C.G. Jung, L’homme à la découverte de son âme ). « Une confrontation entre les faces claire et obscure de nôtre âme, du « soleil noir » et du « soleil d’or » est, certes, redoutable en même temps que salutaire, lorsqu’elle est intégrée au bon moment du processus initiatique. » (Claude Guérillot, La Rose Maçonnique) Ces deux « soleils » illustrent les temps de l’Œuvre du Maître Maçon, d’abord en quête de centre dans le soleil noir, puis « au centre du cercle » dans le soleil d’or.

Si le symbolisme initiatique de ces degrés est souligné par des légendes inspirées des mythes antiques sans concession pour la faiblesse humaine, le traitement infligé aux meurtriers d’Hiram a surtout pour mérite de souligner explicitement à l’initié l’impérieuse nécessité du réveil de sa conscience et du mouvement qui s’imprime en elle, plus ou moins « à son corps défendant ». Dans ce corps noir de la matière première du soleil noir, les mouvements chaotiques de convection tendent « naturellement » vers une circularité régulière engageant le Maître à confirmer son engagement à « renaître » intérieurement et à renouveler sa volonté incessante de « perfectionnement ». L’autre nom du Maître Elu des Neuf, Elu de Pérignan, traduit en langue grecque cet engagement intérieur « puissant » et sans concession à l’encontre de ses entraves, (εκλεγ μένος, εκλεγμένος élu) signifiant aussi « férocité choisie » et « Pérignan » dérivant par cabale phonétique de ( περί, perì, autour) et de ( ἰόν, ion), traduit du grec ancien par « allant, qui va », participe présent neutre du verbe (ἰέναι, aller). (De Mourcin, Lexique grec-français)

Ce nom replace le Maître Elu des Neuf à la périphérie de son temple intérieur, semblable au « Pronaos » du temple grec, mais en renouvelant la symbolique de son tracé, en passant du plan à deux dimensions du temple au volume à trois dimensions de la circularité, de la figuration immobile de l’espace sacré de l’initié à son animation, de sa perception extérieure et « mesurée » à son aperception intérieure et « pondérée », Salomon complétant « en puissance » et par le « nombre » dans ces deux degrés le triptyque mesure/nombre/poids du Livre de la Sagesse (11,21) « Tu as tout réglé avec mesure, nombre et poids. »

Le texte complet de cette planche (trois fois plus longue) est dans le livre "Francs-Maçons Alchimistes" de Patrick Carré ! Commandez le livre à l’éditeur Liber Faber à l’adresse http://liberfaber.com/fr/patrick-carre/




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